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Coupe de France des corporations : Bouquet final

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Du combat au kata et jusque dans les épreuves par équipes… Avant le baisser de rideau de la saison et à travers toutes les catégories d’âges et de poids, la coupe de France des corporations a incarné la remarquable diversité du karaté français. Un joli point final.

« C’est le dernier effort de la saison, mais non des moindres, lance d’emblée Christophe Bouchet. Engager dix-neuf compétiteurs à Paris lorsque l’on vient du bassin d’Arcachon, c’est un petit casse-tête. Voiture, train, mini-bus… nous avons tout cumulé. C’est un événement incontournable à nos yeux ! » Le Dojo Lantonnais et son historique professeur n’étaient pas les seuls mobilisés en masse les 24 et 25 juin. À tout dire, le Grand Dôme de Villebon-sur-Yvette a même failli devenir victime de ce succès samedi, la journée s’étant clôturée à 21h30. « Pour l’année prochaine, nous avons déjà prévu une surface de combat supplémentaire… L’inconvénient, c’est que cela requiert encore davantage d’officiels, déjà beaucoup sollicités tout au long de l’année, pose la responsable du service compétitions de la FFKaraté, Véronique Bourban. Il faut dire que ne nous attendions pas à voir autant de compétiteurs sur les tapis. Il s’agit sans doute de l’événement comptant le plus de participation ces cinq dernières années ! » Résultat concret de l’engagement sans faille d’une centaine de clubs venus de l’ensemble de l’Hexagone.

Un monument en chiffres

  • Nombre de participants : 962 (contre 672 en 2022)
  • Nombre de catégories : 98
  • Nombre de clubs engagés : 145 en combat, 120 en kata
  • Catégorie la plus représentée : benjamins féminines kata, avec 37 inscrites
  • Nombre d’aires de combat : 7
  • Nombre d’arbitres et commissaires : 70

 

© Denis Boulanger

Finir sur une bonne note

En première ligne de ce millésime, un SIK Paris toujours aussi impliqué à l’heure de clore sa cinquante-et-unième année consécutive sur le circuit compétitif. « Je ne savais même pas que c’est nous qui comptions le plus d’engagés, sourit Serge Chouraqui. Du premier au dernier rendez-vous de la saison, tous se valent… c’est en tout cas l’esprit que l’on s’attache à insuffler, sans imposer la compétition à qui que ce soit. » Une réussite, si l’on en croit la trentaine d’adhérents du 44 rue Daguerre venus ferrailler en Essonne. Et l’ancien international français de poursuivre : « des benjamins aux vétérans 3, nous étions présents dans chaque catégorie d’âge. Cela permet de consolider un groupe ! Représenter et s’intéresser à toutes les facettes du karaté, c’est aussi l’esprit de cet événement. L’idée reste de partir en vacances sur une bonne note. » Un dénouement jamais anodin pour les compétiteurs investis, peut-être plus encore aux yeux de celles et ceux jusque-là plus frustrés par leur saison.

L’occasion de se (re)lancer

D’autant que des minimes aux seniors, le règlement n’autorisait pas les médaillés nationaux et membres de l’équipe de France à participer au dernier rendez-vous de la saison. « Soit autant d’occasions en moins de se faire éliminer dès le premier tour, relève Charlélie Lefèvre, de retour sur le circuit compétitif après quatre années passées loin des podiums. Je me suis entraîné toute la saison avec cet objectif en tête, avant de travailler physiquement durant l’été pour retrouver un niveau conforme à mes attentes. » Une motivation sans doute renforcée par son honorable septième place décrochée en seniors -60kg. L’illustration, aussi, que s’inscrire au cœur de la discipline et savoir la partager au plus grand nombre, c’est aussi pratiquer. Symbole et concentré de cette opportunité rare, Alain Igal s’engageait, à cinquante-deux ans, dans sa toute première compétition de karaté. « Je pensais débuter la saison prochaine, mais mon professeur, Christophe Bouchet, m’a persuadé de me lancer. Par effet domino, deux autres vétérans du club se sont aussi laissé convaincre… ce qui a également motivé une partie des jeunes du club à s’engager pour nous accompagner ! » Résumé en quelques mots de ce que la compétition engendre au-delà du résultat : se remettre en question et se dépasser mais aussi, et parfois avant tout, partager une expérience humaine que seul le sport peut offrir.

© Denis Boulanger

Viser plus haut, rester unique

« L’événement prend de l’ampleur, se réjouit Christophe Bouchet, à la tête du club le plus médaillé du week-end. Le volume de participants attire les meilleurs compétiteurs et, grâce à leur afflux, le niveau progresse. Les « corpo » n’atteignent pas encore le niveau d’une coupe ou d’un championnat national classique, mais je n’exclus pas que nous en soyons très proches d’ici une ou deux années. » La preuve en chiffres : près de quatre-vingts médaillés du week-end étaient parvenus à se classer lors des derniers championnats de France de leur catégorie. « Paradoxalement, c’est selon moi la réduction de l’enjeu qui fait le sel de cette coupe, juge l’arbitre nationale Aurélie Pelé. L’absence de sélection à la clé détend les combattants autant que leurs entraîneurs. Résultat, les officiels se montrent aussi plus pédagogues lorsqu’il y a une question ou une incompréhension. En résumé, chacun reste sérieux sans se prendre au sérieux. » Alors que le futur du rendez-vous semble tout tracé, le défi de la coupe de France des corporations sera désormais sans doute de garder cette atmosphère si singulière. 

En images

Coupe de France Kata des Corporations 100 photos
Coupe de France Combat des Corporations 135 photos
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Résultats Coupe De France Des Corporations Combat Kata

Lun. 26 Juin 2023

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