

Championnats de France interdisciplines : vive la diversité !
Organisé dimanche dernier au Dojo de Paris, cet événement continue d’attirer de plus en plus de disciplines pour un rendez-vous qui met en lumière la richesse de la diversité des pratiques.
De plus en plus de disciplines présentes
Responsable de la commission nationale full-contact, Mohamed Messadaoui se félicitait de la présence d’un nombre toujours croissant de combattants venant d’horizons différents. « Nous avons revu des pratiquants de sanda, de vovinam ou de yoseikan budo. Cela a enrichi cette compétition, dont la diversité des disciplines est l’essence même. Au total, il y en avait neuf en compétition, puisqu’outre les trois citées, participaient des pratiquants de karaté traditionnel, karaté full contact, karaté mix, krav-maga, kempo et kyokushinkai. »

Un règlement qui fait l’unanimité
« Souvent, en fin de journée, nous avons des feedbacks ou des suggestions des entraîneurs/professeurs à propos du règlement arbitral, poursuit-il. Cela nous est utile afin d’améliorer et affiner les règlements des disciplines. Mais pour ces championnats de France, nous n’avons pas eu une seule remontée ! Signe à mon sens qu’il n’y a pas eu d’insatisfaction et que le règlement, conçu pour permettre à un combattant de n’importe quelle discipline de s’imposer, fait l’unanimité. »

Des effectifs stables
Lancée en 2011, cette compétition connait un très gros succès depuis trois ans avec, par exemple, deux-cent-vingt participants en 2024 ! « Pour cette édition 2025, le chiffre est très légèrement en baisse, à presque deux-cents combattants. Un retrait minime dû au pont du mois de mai et au fait que cet événement ait été organisé un dimanche, synonyme de retour assez tard pour les gens n’habitant pas Paris et la région parisienne. Il a donc d’ores et déjà été décidé que l’édition 2026 serait organisée un samedi. »

Calvados et Val-de-Marne en vedettes
Ouverts des benjamins aux vétérans, ces championnats de France auront permis à certains clubs de se mettre particulièrement en lumière. Chez les jeunes, le Boxing Fight Club de Bellengreville dans le Calvados est de ceux-ci, avec quatre titres : trois chez les benjamins grâce à Haiden Dumont en -40kg, Inès Saadi en -35kg et Lola Jaillard en -50kg et un chez les cadets avec Mylane Vincent, qui s’impose en -70kg.
En seniors, le Bushido Club de France, situé dans le Val-de-Marne, réalise un triplé en or avec Raphaël Nininger en semi-contact -72kg, Adrien Dib en -76kg et Guillaume Bayle en -90kg.
S’enrichir dans la diversité

Un stage fut organisé la veille de la compétition. Son ambition ? « Présenter un panel technique varié autour de deux thématiques, en lien direct avec ce que les combattants allaient retrouver en compétition. » Un moment qui répondit pleinement à la maxime qui guide ces championnats de France interdisciplines : s’enrichir dans la diversité. Durant l’après-midi, Jérôme Charles, expert fédéral karaté mix, proposa un travail au sol, alors que Mohamed Messadaoui, enseignant en karaté contact, fit travailler les stagiaires sur la transition entre percussion et projection. Enfin, Serge Cal, professeur de kempo, poursuivit le travail dans ce thème, mais avec une approche martiale. « Nous réfléchissons déjà à l’année prochaine, et souhaiterions organiser ce stage lors du premier trimestre, sans doute sur une journée pleine, et associer un professeur de yoseikan afin de proposer une expertise encore plus large », conclut Mohamed Messadaoui.