

Qui es-tu Stéphane Dubus ?
Cette semaine, la FFK vous propose de partir à la découverte de Stéphane Dubus, secrétaire général adjoint et Responsable du développement territorial au sein de la Commission Nationale Wushu.

La rencontre de Stéphane Dubus avec la pratique du Wushu s’est faite sur le tard, alors qu’il était âgé d’une vingtaine d’années. Le secrétaire général adjoint explique en effet que plus jeune il « pratiquait beaucoup de sports, dont l’athlétisme, le handball et le football. » Toujours en recherche de plus de pratique et d’épanouissement sportif, Stéphane est alors informé « par un copain du foot, qu’un club de Wushu venait d’ouvrir » près de chez eux. A cette époque, il ne connaît rien de la discipline, mais son attrait « pour la self défense et [son] admiration pour Bruce Lee » l’incitent à pousser la porte de cette première école. « J’attendais cette opportunité et grâce à un coup du hasard j’ai pu découvrir cet art martial passionnant » confie-t-il.
Au sein de son école Hu Bei Chuan de Clermont (Oise), il découvre plusieurs styles, le combat sanshou et le sanda, mais aussi des styles traditionnels dont le Tang Lang, « une pratique que j’affectionne particulièrement, expose Stéphane, qui explique qu’il s’agit, d’un style imitatif de la mante religieuse, qui reproduit gestuelle, vitesse et déplacement de l’animal mais qui est aussi offensif. Le combattant de la mante religieuse doit esquiver à gauche tout en frappant à droite. Il y a trois types de distances et donc d’applications. Le travail longue distance s’effectue avec les bras et les jambes, à mi-distance ce sont les techniques de jambes au niveau inférieur et les frappes de paumes qui sont appliquées, enfin, à courte distance, nous utilisons les techniques de coudes, genoux et blocages d’articulation. »
S’il confie volontiers son attachement à la pratique traditionnelle, Stéphane Dubus est un pratiquant complet, qui s’adonnait également au combat. « Plus jeune, j’ai fait de la compétition tant en technique que combat. J’ai été triple champion de France, en 1995, 1996 et 1997 en Taolu traditionnel. Côté combat je me défendais également. Je prends trois fois le bronze aux France, en 1992, 1994 et 1995, puis l’argent en 1997. » Mais alors pourquoi s’adonner aux deux pratiques et ne pas spécialiser pour la compétition ? « J’aimais la discipline du Wushu dans son ensemble ! Et puis, selon moi, il est très important d’avoir l’expérience dans les deux domaines et de connaitre l’ensemble des composantes et sensations d’un compétiteur, afin de pouvoir à son tour les transmettre à ses élèves. »

Pris de passion, Stéphane ouvre la toute première école de Wushu de l’Aisne en 1999, à Vervins. « Après plusieurs recherches pour me perfectionner, ma passion m’a mené en 2002 à Limoges, où je me suis rendu pour assister à un stage dirigé par maître Lee Kam Wing, 7e génération du style Tang Lang. Cette rencontre fut une révélation ! » Il continue aujourd’hui encore de s’entraîner aux côtés de maître Lee Kam Wing dès qu’il le peut. En marge de cela, il s’est investi corps et âme dans le développement du Wushu au sein de sa ligue de Picardie (aujourd’hui Ligue Régionale des Hauts-de-France, ndlr.). Il fut notamment président du Comité Directeur de Picardie pendant plus de dix années. Une période lors de laquelle il a mis en place des équipes régionales techniques et combats, des entrainements de ligue avec des entraîneurs régionaux, des stages de découverte pour différents publics, etc.
Acteur très actif dans le développement de sa discipline, Stéphane ne s’arrête pas là, puisqu’au cours de sa pratique il s’oriente vers l’arbitrage. En juillet 2014, lors des championnats d’Europe de Bucarest, il décroche le titre d’arbitre européen Sanda.
Aujourd’hui 4e duan, Stéphane Dubus a de multiples ambitions pour le Wushu. « Je souhaiterais dupliquer au niveau national le travail réalisé au sein de ma région, afin de dynamiser les ligues et plus largement la pratique du Wushu en France. » Une volonté sans faille, afin de rendre à cette discipline ce qu’elle lui a apporté. « Le Wushu est très important dans ma vie. D’abord, pour avoir testé plusieurs sports, je peux dire que celui-ci est très complet ! Ensuite le fait qu’il y ait une histoire, une tradition m’a passionné. Je rêvais de devenir un héritier du maître fondateur du style Tang Lang, et c’est devenu une réalité ! Et puis dans ma vie professionnelle cela m’a également été très utile. Aujourd’hui, je suis responsable de la fabrication des parfums chez LVMH Fragrance, or le Wushu m’a permis de pouvoir atteindre mes objectifs professionnels grâce à la rigueur et au goût de l’effort qu’il m’a insufflés. Créer des objectifs, motiver des gens… J’ai progressé dans ces domaines grâce au Wushu. »