AMSEA, sacré programme !
Entre octobre et novembre, les AMSEA ont réuni des pratiquants venus de tous horizons pour deux stages très suivis. À l’heure où ils préparent un calendrier 2026 ambitieux, la dynamique s’affirme et la volonté de valoriser les disciplines comme les experts se renforce.
« Tout a commencé avec deux stages d’automne qui confirment la diversité et l’élan des AMSEA », pose Didier Garcia, le chargé de développement des arts martiaux du sud est asiatique au moment de faire le point de ce début de saison qui s’annonce riche pour les pratiquants. Dès le 4 octobre dernier, puis à nouveau le dimanche 9 novembre, deux stages ont ainsi été organisés à quelques semaines d’intervalle et rassemblé chacun une trentaine de pratiquants. La première session s’est tenue au CNE sous la conduite de Lionel Froidure et de Tristan Carmona, tandis que la seconde a été accueillie au Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine, grâce au soutien actif de Guy Lecapelain, président du comité du 92, et conduite par Michel Rozzi et David Gueridon.
« Ces deux rendez-vous, fortement axés sur les approches self-défense propres aux AMSEA, ont constitué un carrefour où se sont croisés des pratiquants venus d’écoles de Kali Eskrima et de groupes de Pencak ou Penchak Silat, la nouvelle double orientation systématique que. Nous souhaitons donner aux stages. Nous avons accueilli des clubs d’arts martiaux vietnamiens, des sections de krav-maga et de nombreux karatékas désireux de découvrir les passerelles techniques entre les disciplines. L’objectif était clair : favoriser les échanges, confronter les méthodes et donner à chacun un aperçu concret du potentiel transversal des AMSEA. » Un tournant donc, dans la manière de communiquer autour des disciplines. « Depuis le stage de novembre, j’ai la volonté de mettre en valeur nos experts français sur l’ensemble du territoire, mais aussi de rappeler que les AMSEA reposent sur deux disciplines qui comptent à parts égales : le Kali Eskrima et le Pencak Silat. Cette équité est essentielle à notre identité et à notre développement », insiste Didier Garcia.

Un calendrier 2026 tourné vers les territoires
Fort de cette dynamique automnale, le début d’année 2026 s’annonce particulièrement dense. Il s’ouvrira avec la venue à Paris, les 31 janvier et 1er février, d’une figure internationale du Kali Eskrima : GM René Tongson. Cette présence symbolise à la fois l’ouverture internationale des AMSEA et leur volonté de renforcer les compétences en s’appuyant sur des références incontournables. Février marquera la poursuite de cet élan, avec l’organisation de trois Opens qui rythmeront le mois et offriront autant de portes d’entrée aux pratiquants. « Le premier sera co-organisé avec le CD 92 au Plessis-Robinson, le consolidant l’ancrage du département dans la dynamique AMSEA. Dans le même temps, un second Open prendra place en région PACA, en partenariat avec le CD 83, tandis qu’un troisième rendez-vous sera proposé en Occitanie, permettant de toucher un public élargi, y compris dans les zones plus éloignées des lieux de pratique. »

Un troisième temps fort qui sera suivi d’un quatrième, au mois de mars, avec la mise en place de la première journée nationale AMSEA, un événement inédit destiné à toutes les ligues et tous les départements de la FFK. « Le samedi 28 mars, sept régions françaises accueilleront simultanément un stage découverte consacré à la self-défense AMSEA, chaque territoire recevant un intervenant de Kali Eskrima et un intervenant Silat pour garantir une approche équilibrée des deux disciplines. En Île-de-France, Laurent Hit et Daniel Lamac seront mobilisés ; en PACA, nous pourrons compter sur Éric Cervel et Laurent Gilli ; en Occitanie, Stéphane Valleix travaillera en binôme avec Hakim Shaiful, tandis qu’une seconde zone occitane accueillera Cyril Nogueira. La Normandie sera animée par Fabien Jolivel en Kali, en attente de confirmation pour le Silat, et la région Aura par Fabrice Fousse et Thomas Debarros. Enfin, la région Grand Est s’appuiera sur Thomas Roussel pour le Kali et sur moi-même pour le Silat. » Une opération nationale qui illustre parfaitement la volonté des AMSEA de se rapprocher des pratiquants : « Nous avons un message simple : nous nous déplaçons dans vos régions, venez découvrir nos disciplines. C’est un principe qui nous tient à cœur, car notre développement doit passer par une présence accrue sur le terrain et non uniquement par les grands rassemblements. »

Le mois d’avril prendra ensuite le relais avec un stage au Plessis-Robinson autour de l’expert Davis Delannoy, une nouvelle occasion de renforcer la visibilité des contenus techniques proposés par la fédération. « Parallèlement, la newsletter mensuelle envoyée aux licenciés continuera de mettre en lumière chaque mois un club, qu’il s’agisse d’une structure ancienne ou d’une jeune école, d’un club d’une grande ville ou d’un milieu plus rural, afin de refléter la diversité du réseau AMSEA et de valoriser tous les acteurs.»
La saison sportive atteindra un premier pic en mai, avec un double rendez-vous d’importance : les championnats de France de Kali organissé le 23 mai, suivi dès le lendemain de l’Open national de Kobudo à Levallois-Perret, deux compétitions destinées à montrer la vitalité et la technicité des disciplines affinitaires. Au moment de regarder vers l’avenir, Didier Garcia tient à rappeler les fondamentaux qui garantissent la progression des AMSEA : « Notre fédération pluridisciplinaire et délégataire constitue un atout essentiel pour notre développement commun. La force des AMSEA vient de cette diversité assumée et de la capacité de ses pratiquants à échanger, à s’enrichir les uns les autres et à porter ensemble une dynamique nationale. »
Avec une fin d’année 2025 réussie et un premier semestre 2026 généreux en rendez-vous, les AMSEA avancent avec cohérence, ambition et une volonté affirmée d’aller au contact des pratiquants partout en France.
Olivier Remy / Agence Sen No Sen