

Contact, une progression constante
L’Ogive de Chevigny-Saint-Sauveur a fait le plein le week-end du 22 et 23 mars passé à l’occasion des championnats de France karaté contact / semi contact. Des pupilles aux vétérans, en passant par les athlètes en situation de handicap, l’élan semble inaltérable pour la discipline.

« À ce rythme-là, nous allons forcément devoir évoluer avec plus de surfaces lors des prochaines éditions. » Ce constat, dressé par Mohamed Messadaoui, responsable de la commission d’arbitrage de karaté contact, full contact et interdisciplines, est indéniablement une bonne nouvelle pour la discipline qui a de nouveau démontré, sur ces championnats de France organisés en Côte-d’Or, un engouement sans précédent. Les chiffres de cette cuvée 2025 constituent en effet les nouveaux records de la manifestation, avec un total de trois-cent-trente-huit compétiteurs sur le week-end, pour un taux de participation de plus de 96% par rapport aux inscriptions enregistrées en amont. Parmi eux, les cadets (47), juniors (55) et seniors (100) ont répondu le plus présent, offrant des catégories où les meilleurs ont dû enchaîner entre huit et douze reprises de deux minutes dans la journée pour se frayer un chemin jusqu’au podium. « On a pu voir que les athlètes s’étaient remarquablement préparés pour ce rendez-vous sur le plan physique, ce qui a donné lieu à des oppositions très engagées. Dans certaines catégories, comme les -63kg seniors féminines contact pour ne citer qu’elles, il n’y avait que des pointures, avec des revanches à prendre par rapport aux précédentes sorties de la saison. Pour un sacré spectacle offert aux spectateurs. »

Au-delà des données factuelles de fréquentation, c’est également du côté du niveau technique qu’un bond qualitatif est à souligner selon Mohamed Messadaoui. « Les clubs travaillent vraiment bien pour présenter des combattants performants, soigneux dans leur gestuelle et précis dans leurs actions. Les mises hors combat dans les catégories contact furent notamment l’occasion de voir de très intéressantes séquences, tandis que le travail avec les cordes du ring, plus-value indéniable pour la discipline, n’a pas non plus été négligé à l’entraînement à voir le comportement de certains dans ces situations. » Une hausse de niveau et de maîtrise qui a en outre permis à la compétition d’évoluer sans accident grave à déplorer et avec un très faible nombre de blessures bénignes.
Le para-karaté contact n’aura pas été en reste, avec une vingtaine de participants appelés à en découdre le samedi en même temps que les pupilles, benjamins, minimes, cadets et vétérans. « En dehors de nos catégories habituelles réservées à nos pratiquants en fauteuil, malvoyants, atteints de handicap psychique ou de multiples handicaps, nous avons pu expérimenter une épreuve d’expression technique, avec la présence d’un coach équipé de pattes d’ours pour interagir – sans lui parler – avec son élève qui propose différents enchaînements de techniques que l’on retrouve en light contact. » De quoi améliorer encore davantage l’expérience des engagés, repartis satisfaits dans leurs clubs et déjà prêts à remettre ça en 2026.