

Officiel Karaté Magazine n°19
Un monument
J’étais durant quelques jours auprès des équipes de France lors la coupe du monde par équipes à Pampelune pour les assurer de mon soutien. Ce fut une compétition compliquée, dans un format nouveau où chaque match était de très haut niveau. Il est toujours frustrant de revenir sans médaille, surtout quand on en a l’habitude. Il leur appartient d’aller chercher plus loin, chacun individuellement et collectivement, dans l’entraînement et l’investissement quotidiens. C’est à cela que l’on reconnaît les champions : dans la capacité à réagir, à bouger les lignes, pour aller chercher à nouveau la performance.
De parcours, il en est aussi question dans cet entretien grand format avec Francis Didier. Un pilier du karaté français, un monument. Personnellement, je n’ai connu que lui en plus de vingt ans de karaté et, pour le côtoyer et avoir compris tout ce qu’il a accompli, j’ai le sentiment que personne n’aurait été capable de faire de notre grande fédération ce qu’il en a fait. Il va nous laisser tout cela en héritage, comme un cap à suivre. Moi, ça me touche. Pour mes trois titres mondiaux et mon titre olympique, il m’a accompagné de A à Z. Il me conseille encore, et je l’écoute. Son parcours de champion, d’entraîneur, de DTN puis de président mérite qu’on lui dise collectivement « merci » et qu’on lui fasse confiance quand il nous donne la direction à prendre.
Steven Da Costa