

Wushu : la Fédération informe ses adhérents
A quelques semaines du démarrage de la saison 2017-2018, la fédération française de karaté et des disciplines associées – FFKDA – a bien pris note des accusations publiques portées à son encontre par un représentant de la discipline du Wushu, qui exprime son mécontentement sur le travail fédéral.
Qu’en est-il exactement ?
Depuis le 16 juillet 2014, le ministère chargé des sports a demandé au président de la FFKDA de prendre en charge la délégation du wushu en raison de conflits internes à la fédération des arts martiaux chinois délégataire à cette époque.
La FFKDA s’est ainsi vu confier une nouvelle délégation et s’est efforcée de bâtir un programme annuel de développement pour le wushu.
Par un courrier du 17 février 2017, le secrétaire d’Etat, Monsieur Thierry Braillard, a demandé au président de la FFKDA de permettre au wushu de disposer d’une plus grande autonomie au sein de la fédération. A la suite de cette légitime demande, les membres du bureau fédéral ont entrepris un travail de rédaction des statuts d’un futur comité national, qui s’est cependant arrêté assez rapidement, le secrétaire d’Etat ayant demandé dans un second courrier daté du 15 mars 2017 que ce soit les membres du wushu qui proposent eux-mêmes la rédaction de leurs statuts.
C’est par un représentant de la direction des sports que les membres du bureau fédéral ont appris plus tard que de tels projets de statuts avaient été transmis par Monsieur Itier au ministère sans avoir jamais été présentés à la fédération.
Ces projets n’ont jamais été validés par la direction des sports, aucune élection n’a jamais été organisée même si les projets de statuts portent la signature d’un président, Monsieur ITIER, auto-proclamé.
Ils avaient le défaut de prévoir la constitution d’une fédération autonome de la FFKDA, ce qui n’est pas une interdiction, mais ne nécessiterait plus du tout une quelconque intervention ou responsabilité de la FFKDA, notamment au travers d’une convention avec ce nouvel organisme.
Pour bien comprendre la situation, le directeur technique national a invité le samedi 10 juin 2017, les membres qui avaient été nommés par le conseil d’administration en 2014, dans la commission nationale du wushu
Le travail a consisté de manière plutôt constructive à déterminer les conditions de la réussite du développement du wushu au sein de la FFKDA, dans un cadre d’autonomie renforcé.
Mais trois jours après cette réunion, les dirigeants fédéraux ont découvert l’existence d’alertes très critiques vis-à-vis de la fédération, adressées aux plus hautes autorités de l’Etat, initiées par certains des membres de la même commission nationale.
Ces courriers avaient tous été rédigés avant la réunion du 10 juin mais n’y avaient pas du tout été évoqués.
Puis, peu de temps après, des dirigeants du wushu ont été démarchés par Monsieur ITIER (par courriels et SMS) pour quitter la FFKDA.
Les dirigeants fédéraux en ont pris acte, mais ont décidé malgré tout de poursuivre le travail pour lequel le secrétaire d’Etat les avaient sollicités. En effet, même si les dirigeants de la FFKDA ne revendiquent pas l’impérieuse nécessité de conserver la délégation du wushu qu’ils n’avaient pas demandée, ils veulent cependant répondre à la commande qui leur a été passée par le secrétaire d’Etat tant que cette responsabilité leur est confiée, et tant que de nombreux responsables du wushu confirment leur souhait de ne pas quitter le giron fédéral.
Le directeur technique national a alors réuni les membres de la commission nationale du wushu qui désiraient, de leur côté, rester au sein de la FFKDA.
Il apparaît aujourd’hui qu’un groupe de travail fédéral, volontaire et actif s’est constitué pour contribuer à l’élaboration d’un programme d’activités au bénéfice des pratiquants du wushu pour la saison 2017-2018.
Au-delà, il faut rappeler le fait que les dirigeants du wushu n’avaient pas été réélus au sein de la commission nationale alors que pourtant, les élections fédérales s’étaient tenues le 17 décembre 2016, et qu’à leur issue, tous les membres du conseil d’administration de la fédération et de ses commissions avaient été renouvelés. Les membres du bureau fédéral vont en conséquence proposer au prochain CA qui se tiendra le 8 septembre 2017 un processus de nouvelles élections des dirigeants du wushu, qui seront directement élus par les clubs de cette discipline.
L’accord du CA permettra aux membres du groupe de travail qui pourra être élargi aux personnes désireuses de conforter le projet du wushu au sein de la fédération, de faire une proposition de gouvernance de cette discipline qui sera présentée au vote de l’assemblée générale du 16 décembre 2017.
Au bout du compte, il n’est pas illégitime que des pratiquants du wushu imaginent construire une association plus autonome, même si les expériences passées n’ont pas été couronnées de succès.
Il n’est d’ailleurs pas inintéressant de noter que ceux qui en appellent aujourd’hui à cette formule étaient les mêmes qui n’avaient pas rejoint la fédération autonome de wushu jusqu’en 2014, préférant rester membres … de la FFKDA.
Pour l’heure, et tant que la FFKDA reste délégataire de cette discipline, elle doit préparer les programmes annuels d’activité pour ses membres.
Elle va donc s’y employer activement en comptant sur la collaboration des dirigeants du wushu, désireux de poursuive leur structuration au sein de la FFKDA.