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Championnats du monde krav-maga : la France en fer de lance

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Organisé au Dojo de Paris, cet événement exceptionnel a attiré des combattants de trois continents.

La date était cochée depuis longtemps. Très longtemps même. Des championnats du monde de krav-maga en France ? Immanquable, comme l’explique d’entrée Koumine Seumsack, quatrième dan, fondateur du KM SW qui propose la discipline dans différentes salles de la banlieue de Mulhouse, dans le Haut-Rhin. « Nous préparons ces championnats du monde depuis deux ans. En fait, dès que les rumeurs annonçaient la possibilité que cette compétition se tienne en France, nous avons sensibilisé nos élèves. Puis, au début de la saison 2024/2025, j’ai commencé à les préparer en me servant des championnats de France comme répétition générale. En parallèle, j’ai mis en place des cours “compétition” tous les mardis et jeudis, en plus des cours classiques. »
Une anticipation qui s’est avérée fructueuse (voir plus bas), pour des championnats du monde qui ont réussi leur première épreuve : attirer des pratiquants venus de France et d’ailleurs. « Pour cette deuxième édition après 2019, nous avons compté 474 participants exactement, de cadets à vétérans 2 (46 ans et plus, NDLR) présente en préambule Mohamed Moussaoui, membre de la commission nationale krav-maga et responsable des compétitions. Onze pays étrangers, de trois continents différents, étaient présents : Cameroun, Espagne, Ukraine, Brésil, Colombie, Italie, Belgique, Suisse, Croatie, Maroc et Roumanie. »

©Alexis Sciard

Les atouts du krav-maga tricolore
Un événement organisé autour de trois épreuves : technique en duo, combat, défense et combat libre (voir les explications d’Alain Formaggio dans Officiel Karaté Magazine ici). Un week-end de compétition intense pour lequel la fédération aura mis les moyens pour un déroulé qui, pour la grande majorité des participants, a convaincu. « J’ai eu beaucoup de retours positifs, relate Alain Formaggio, lui aussi membre de la commission nationale, expert fédéral et septième dan. Le fait que le krav-maga soit une discipline associée au sein de la fédération de karaté, avec un budget spécifique, est un très grand atout puisque les moyens humains et logistiques fédéraux nous donnent la possibilité d’organiser ce type d’événement. Grâce à cela, nous avons par exemple pu compter sur cinquante arbitres et vingt bénévoles. Les Espagnols me disent : la France, en Europe, est le fer de lance de la discipline avec ses compétitions, la délivrance de diplômes reconnus par l’État, mais aussi ses stages d’experts nationaux et internationaux. Aucun courant n’est laissé de côté, ce qui est aussi essentiel. Nos vingt mille pratiquants trouvent satisfaction à travers nos initiatives. »

©Alexis Sciard

Tournés vers la suite
Des axes d’améliorations sont d’ores et déjà dans les têtes pour les prochains événements prévus dans l’Hexagone. « Mieux communiquer en amont dans les médias et sur les réseaux sociaux fait partie de nos objectifs », indique Alain Formaggio. Des évolutions auxquelles Flora Tristan, licenciée au sein du Dojo de Grenelle dans le XVe arrondissement de Paris sera attentive. Le week-end passé, cette combattante de trente-trois ans a remporté deux titres : en combat défense et en combat libre dans la catégorie seniors -63kg. Un doublé doré qu’elle explique par une préparation minutieuse. « J’ai d’abord fait un régime pour avoir mon poids de forme optimal, rembobine-t-elle en souriant. Puis je me suis entraînée depuis juillet à raison de trois à quatre fois par semaine avec, à côté, des séances de boxe. » En finale du combat libre, elle s’impose rapidement sur une concurrente française avec un étranglement. Sa devise ? « Entraînement difficile, compétition facile », lance celle qui déclare avoir beaucoup apprécié l’ambiance et le fair-play qui se dégageaient de la salle.

©Alexis Sciard

Un niveau international
Koumine Seumsack relève en priorité « le niveau global très bon du plateau. Il est pour moi largement au-dessus de celui des championnats de France. Ce qui paraît finalement assez logique : tous les combattants présents se sont préparés pour des championnats du monde. Ils ont donc poussé le curseur plus haut et plus fort. En outre, j’ai trouvé les Italiens et Espagnols très engagés. Ils étaient clairement venus pour gagner ! » Un professeur alsacien reparti heureux de la capitale : venu avec seize élèves âgés de quatorze à vingt-cinq ans, ils remportent douze titres pour douze engagés en combat défense, et huit titres en combat libre pour douze engagés. « C’est un bilan qui va au-delà de mes espérances, mais qui conforte la stratégie du club quant à l’organisation de sessions spécifiques pour les compétitions et d’ouverture de créneaux pour les plus jeunes qui acquièrent de bonnes bases. Ils ont fait preuve de cohésion, d’engagement et de respect. Ils sont tous à féliciter. » Un grand chapitre des championnats du monde qui se referme à, peine que pointe déjà le prochain rendez-vous : les championnats de France, au mois d’avril 2025.

© Sen No Sen

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