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Yann Baillon « Un format inédit pour ce Paris Open »

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Le Directeur Technique National pose le contexte et les enjeux du Paris Open qui débute ce vendredi à Coubertin. Une édition de très haut niveau, qui comptera déjà dans la course à la qualification pour les prochains championnats du Monde, mais à envisager avec sérénité, comme le rappelle Yann Baillon.

Quels sont les enjeux de cette Karate 1 Paris qui démarre vendredi ?
Notre grande compétition revient dans le circuit mondial et c’est important car la fédération mondiale, dans la continuité du mode de qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo, a fait des Karate 1 et des Serie A des tournois sélectifs pour les championnats du Monde, où il faut marquer des points pour se positionner dans la ranking mondiale de chaque catégorie. Ce qui change aussi, c’est que ces compétitions sont toutes ouvertes aux clubs. Pour nous, cela nécessite de travailler ensemble et même au-delà, de trouver des solutions pour envoyer les meilleurs sur ces compétitions en demeurant réalistes face aux budgets que cela nécessite.

L’an passé déjà, vous aviez mis en place le coaching des athlètes par leurs entraîneurs de clubs. Est-ce que cela va être reconduit ?
Oui, nous allons à nouveau les laisser coacher leurs combattants. Je pense qu’ils ont tous apprécié que l’Équipe de France travaille pour eux. Ils ont compris que nous n’étions pas là pour les observer, ni pour les juger, mais pour échanger sur nos connaissances et les objectifs. Nous pouvons avoir des points de vue divergents, mais nous travaillons ensemble pour les athlètes et c’est ce qui compte. Ils ont aussi compris que ce n’était pas si simple de résoudre des équations autour des sélections et des moyens financiers dont nous disposons.

Vous parliez de la ranking, comment envisagez-vous de la gérer ?
Nous avons réuni certains clubs de haut niveau en fin d’année dernière pour évoquer cela. Nous avons clairement évoqué le mode de sélection : on ne peut pas sortir tout le monde partout, il faut donc faire des choix, mais, et j’y tiens, tout en levant un peu la tête du guidon si je puis dire : il existe une ranking, il faudra figurer parmi les trente-deux meilleurs pour disputer les championnats du monde 2025, mais nous ne pouvons pas envoyer cinq combattants par catégorie sur chaque Karate 1 ou Série A, et nous avons le temps. Prendre le premier ou la première du moment à la ranking pour le prochain tournoi ? C’est ce qui ressortait des échanges. Sauf que l’on sait tout que ce n’est pas, à ce stade, forcément révélateur du niveau. Parce que le Français le mieux classé peut être un jeune qui a marqué des points, qui a basculé et qui garde ses points, mais qui va perdre la totalité dans un an. Parce que certains ont fait presque toutes les compétitions en 2022 et 2023 et que les autres commencent tout juste le parcours sur ce Paris Open. C’est un marathon, avec un peu moins de deux ans avant les prochains championnats du Monde. Il faut rester lucide, ne pas être dans la même logique que les Jeux Olympiques, où nous avions été contraints de nous lancer très tôt dans la course à la qualification : la première année, nous avions quatre numéros un mondiaux et, au final, un champion olympique et trois qualifiés au finish.

Cette Karate 1 Paris  promet un superbe plateau avec huit des douze derniers champion(ne)s du monde…
On devrait voir un très grand open. Le niveau va être élevé parce qu’il réunit les trente-deux meilleurs au monde dans chaque catégorie. Le format change lui aussi : plus de tableaux tels qu’on les connaissait mais huit poules de quatre combattants, le premier de chaque poule étant qualifié pour les quarts de finale qui devraient avoir lieu tous en même temps sur les quatre tapis. Ce format inédit sera séduisant à voir pour la première fois chez nous à Paris.

Est-ce que ça complique le parcours de sélection pour les prochains championnats d’Europe notamment ?
Les athlètes et les clubs sont au courant : nous avons pris en compte les championnats du Monde, la coupe de France, cet open et les championnats de France. Les médaillés des derniers mondiaux devraient faire les championnats d’Europe, il leur faut juste montrer qu’ils sont en forme. Une médaille aux Monde, ça mérite une qualification européenne, sans rentrer dans les comparaisons de ranking de points. Pour les autres, évidemment, cet open et les championnats de France, kata en mars à Lille et combat en avril prochain à Bourges, vont compter. Ce sera le moment de tout donner à domicile, mais je crois que tous les athlètes sont motivés naturellement de s’exprimer à domicile. Nous avons hâte de les voir.

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