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20 octobre 2023

Francis Didier « L’Open de Paris de retour en Premier League »

FFK

En ce début de saison, où en est le karaté français ? Le président de la Fédération Française de Karaté, Francis Didier, nous donne les couleurs de la nouvelle année où dominent trois nouvelles majeures. L’arrivée d’un nouveau DTN, le changement de modèle pour les Championnats du Monde et le retour de l’Open de Paris dans le circuit Premier League.

Quel bilan faîtes-vous de la saison passée ?

Le bilan est positif et nous pouvons nous réjouir de cette saison 2022-2023. Nous sommes en effet retournés à une économie d’avant covid en retrouvant notre nombre de licences, autour de deux cent quarante-cinq mille adhérents, et un budget à l’équilibre.

Quels sont les faits importants à retenir pour ce début de saison ?

On peut déjà commencer par saluer l’arrivée d’un nouveau DTN à la direction du karaté français. C’est en effet Yann Baillon qui a pris cette responsabilité depuis peu. Tout le monde connaît l’ancien champion du monde, depuis longtemps à la direction des Équipes de France, de la performance et du haut-niveau. Il connaît très bien la machine, les entraîneurs en place. Il a accompagné l’Équipe de France dans l’aventure de la sélection pour les Jeux olympiques, qui a abouti à l’historique médaille d’or de Steven Da Costa, une expérience précieuse avec l’avènement d’un Championnat du Monde sur sélection, un peu sur le modèle des Jeux. Mais il possède aussi une très bonne connaissance du terrain et sera donc aussi efficace sur le développement et les disciplines associées, c’est très important.

Vous nous annoncez donc un nouveau modèle de Championnat du Monde ?

Comme on le prévoyait déjà l’année dernière, la WKF a choisi un système à sélection pour les Championnats du monde 2025, qui aura lieu en Égypte. Y participeront les dix-huit meilleurs de la ranking, plus les trois premiers des championnats continentaux – on choisit le meilleur troisième en fonction du classement à la ranking. Il y a aussi un tournoi qualificatif qui permettra encore de sélectionner les deux finalistes et le meilleur troisième sur le même principe. Nous sommes d’ailleurs candidat pour le tournoi de qualification du 3 au 5 octobre 2025. Étant donné l’importance de la quête des points, nous annonçons aussi le retour de l’Open de Paris dans le circuit des tournois de la Premier League dès janvier 2024. Nous le faisons sans état d’âme. C’est obligatoire pour les chances françaises dans cette perspective nouvelle. Ce sera indispensable d’avoir un tournoi à la maison où les meilleurs Français pourront faire le plein de points. Si l’Open de Paris était resté en dehors, les journalistes m’auraient demandé le jour de l’événement où était Steven Da Costa, occupé à faire des points ailleurs ! C’était inconcevable.

Y a-t-il d’autres changements internationaux notables ?

Oui, l’arbitrage international va évoluer. Je voulais que l’on sorte du modèle actuel, avec nos gestuelles hermétiques pour le grand public. Je voulais qu’on rende tout cela plus clair avec une meilleure répartition des rôles entre l’arbitre central et les juges de coin et qu’il n’y ait plus toute celle pollution visuelle peu compréhensible et qui fait perdre du temps dans le combat. On a travaillé là-dessus et visiblement la WKF a été convaincue puisqu’elle reprend l’essentiel de nos propositions. C’est une bonne nouvelle.

Sur le volet formation, vous nous annonciez l’année dernière l’arrivée du titre à finalité professionnelle karaté, wushu et disciplines associées. Où en sommes-nous ?

C’est une très belle réussite. Comme je l’expliquais, nous sommes organisme de formation labellisé, sous l’égide de France Compétences, qui pilote tous les diplômes français. Pour la première fois, nous avons un « TFP », Titre à Finalité Professionnelle, celui de Moniteur professionnel, un diplôme inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles, avec une crédibilité à cent pour cent pour l’employeur. Nous faisons tout de A à Z, de l’organisation à la certification, sans avoir à dépendre du Ministère des Sports, ce qui nous permet de proposer pour une somme très raisonnable une formation parfaitement adaptée aux besoins de notre public, avec des formateurs compétents et précis issus du milieu et dans un dispositif allégé en temps, mais pas en contenu. Nous avons eu 111 candidats hommes et femmes en quatre mois, c’est énorme. Souvent des gens très engagés dans la vie, des Bac +5, des sixièmes dan qui viennent chercher une certification, ce qui montre que nous répondons à une demande. C’est aussi très utile pour les disciplines associées. On a eu 100% de réussite. Et, cette année, ça repart de plus belle avec les nouvelles inscriptions.

On peut conclure avec la nouvelle accréditation « coach » qui passe désormais par la validation d’un QCM peu restrictif par internet. C’est un moyen d’inciter les coaches de club à se familiariser avec le règlement, ce qui est toujours une bonne chose, mais c’est aussi une nécessité née de la nouvelle loi sur le sport qui demande dans le Conseil d’administration, la présence d’un athlète élu par ses pairs, d’un responsable arbitrage élu par ses pairs et d’un responsable coach élu par ses pairs. Enfin, j’en profite pour rappeler à tous les licenciés que depuis l’année dernière, leurs données de licence, formation, grade, engagement fédéral sont constamment à disposition sur leur téléphone via l’application FFK e-licence. C’est très pratique !

Yann Baillon, Directeur Technique National

« Un fort sentiment de responsabilité »

« Je prends le poste de Directeur Technique National avec un fort sentiment de responsabilité. C’est un poste pluriel où il n’y a pas une dominante, mais trente. Le haut-niveau devient un élément d’une globalité plus large, ce qui est dans la logique des choses. Quand on fait partie de la direction d’une fédération comme la nôtre, en charge du haut-niveau, le danger c’est le cloisonnement qui fait perdre le sens général des choses. Je vais me rapprocher des problématiques des territoires, des attentes des clubs. Pour moi, c’est comme un retour aux origines, car je viens d’un petit club traditionnel, dirigé par Guy Dancarville, dans lequel je pratiquais avec mon père qui a lui même ensuite créé son propre club, davantage dirigé vers la compétition. Je reviens aux bases, la tradition, la formation, les enfants, les grades, l’accès à la compétition, énormément de problématiques qui font le quotidien des licenciés. Je vais aussi retrouver toute la diversité de notre organisation. Rien qu’en karaté, il y a trente-deux styles et il y a quarante-cinq mille licenciés hors karaté dans les disciplines associées. C’est passionnant.

Pour ce qui concerne le haut-niveau, la problématique est la mise en place pour les Championnats du monde d’une ranking-list sélective. Le problème, c’est la fréquence. Il faudra apprendre à être dans la régularité pour pouvoir maîtriser une préparation et savoir sortir sur les grands événements la compétition d’exception sans se laisser noyer par un système qui peut niveler les valeurs et les performances. C’est un apprentissage. Notre expertise sera dans les choix de ceux qui accéderont au circuit et toutes les passerelles pour y parvenir. Nous entrons dans une nouvelle ère. »

Bruno Verfaillie, Responsable de la Commission Nationale d’Arbitrage

« La WKF a repris 80% de nos propositions »

« Il y a six ans environ, le président Francis Didier nous a demandé d’entamer une réflexion sur l’arbitrage avec l’idée de redonner toute sa place au combat et aux combattants, les vraies vedettes de l’événement, de retrouver de la lisibilité et de la fluidité. Nous nous sommes entendus sur une quinzaine de propositions et après diverses réunions et consultations, nous en avons gardé cinq ou six que l’on a testées dans les clubs pour voir si ça fonctionnait – ce qui était le cas – puis au niveau national pour avoir les arbitres les plus expérimentés. Le président les a présentées à la WKF. À la lecture du règlement 2023, nous avons la bonne surprise de voir qu’ils avaient repris environ quatre-vingt pour cent de nos propositions. Désormais, au niveau international, c’est l’arbitre central qui manage le combat et vérifie si le point est valable, tandis que les juges donnent les points. Les arrêts étaient trop longs et lassants, même pour un public karaté. Le format sera plus court et plus dynamique. Il y a aussi désormais une seule catégorie de pénalité, la cinquième étant disqualificative. La seule chose qui diffère, c’est que nous gardons le enshosen tandis que la WKF, pour des raisons de contrôle du temps j’imagine, préconise la décision finale. Nous sommes très heureux d’avoir pu contribuer à la réflexion collective pour faire avancer le karaté mondial ».

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