Coupe de France shukokai : faire honneur au style
Organisé le 5 février dernier aux Mureaux (Yvelines), cet événement aura montré la belle dynamique du style avec une volonté de faire perdurer une identité fidèle à ses origines.
« Outre le fait que la compétition fut remarquablement organisée, cette coupe de France est l’un des principaux rendez-vous pour le shukokai français. C’est un formidable et nécessaire moment de convivialité, d’autant plus que Naoki Omi, 9e dan et expert fédéral, était présent. » Professeur du Karaté Club de Briançon (Hautes-Alpes), Gérard Meunier, 4e dan, se montrait plus qu’enthousiaste à la sortie de ce premier événement de l’année 2023 pour le shukokai. Sur la même longueur d’onde, Pascal Sillard, 5e dan et professeur du club de Boissy-Saint-Léger (Val de Marne) partageait ce constat : « il est fondamental d’avoir un regroupement annuel et de se retrouver. Pour l’anecdote, j’ai vu des professeurs coacher des élèves de clubs amis, parfois parce qu’ils n’avaient pas de coach, parfois parce que leur professeur était sur un autre combat. C’est une situation que je vois rarement en compétition et qui est valorisante pour notre discipline : le sentiment d’avancer ensemble. » Deux professeurs qui se félicitaient également que l’identité du shukokai ait été mise en lumière durant l’événement. « Au sein de notre style, il n’y a pas de spécialisation. Les compétiteurs participent pour la grande majorité à la compétition kata et combat. L’idée est de rester fidèle au Shin, Gi, Tai prôné par Chojiro Tani, le fondateur (1921-1998, NDLR). Coupe de France possède cet atout : permettre, surtout aux jeunes, de s’éprouver à la fois en kata et en combat face à des adversaires du même style », souligne Pascal Sillard. « Être le plus riche possible, avec un éventail technique large, voilà l’un des aspects de l’ADN shukokai. En ce qui concerne les katas, notre vision est de les présenter sous leur forme originelle, la plus “pure” possible », ajoute Gérard Meunier.
Domination francilienne
Une coupe de France qui aura connu une participation en hausse par rapport à 2022 : cent trente-trois inscrits en kata, deux cent quatre-vingts en combats, pour trois cent vingt participants au total. « Une grande majorité des clubs présents pour la compétition étaient issus d’Île-de-France, ce qui s’explique notamment par le fait que nombre des experts shokukai y habitent » pose Alain Galiana, président du comité départemental des Yvelines et responsable de l’organisation de cet événement. Une analyse confortée par les chiffres : sur les douze titres décernés en kata, neuf sont revenus à des combattants franciliens, deux autres allant à la ligue Grand-Est, un à la ligue PACA. Une compétition kata dominée par l’USC Lésigny (Seine-et-Marne) avec les victoires de Lexy Mace (benjamine), Inaya Vicomte (cadette), Andreea Cecoi (pupille féminine), Oscar Regula (benjamin) et Noa Tricerri (cadet). Le Grand-Est rafle les deux titres juniors avec Matea Del Guzzo (Training Martial Arts) chez les féminines et Dat Lu Huyen Chan (Sporting International Karaté) pour les masculins. Le dernier titre va du côté des Hautes-Alpes et Johan Bruno (Karaté Club de Briançon), sacré chez les seniors masculins. Et côté combat ? La domination est encore plus significative puisque sur les trente-six titres distribués, seulement quatre vont à des clubs n’appartenant pas l’Île-de-France. S’imposent ainsi Adison Tiercy (Karaté Club Heillecourt, Meurthe-et-Moselle) en pupille masculin -28kg, Hakim Abdel Dahmani (Le Samourai Grenoble, Isère) en senior masculin -60kg, Landry Ferran (Impact Karaté 31, Haute-Garonne), en cadet -57kg et Mohamed Unaldi (Le Samourai Grenoble, Isère) en benjamin -40kg. Mention spéciale au club de l’Avenir Sportif d’Orly de Lyes Kechit, qui remporte neuf titres par Ritej Hedhili (benjamine -40kg), Maram Elhif (benjamine -47kg), Andrea Chiributa (cadette 50kg et plus), Tesnime Elhif (pupille féminine -35kg), Messaoud Berbedj (cadet -67kg), Loey Kotel (minime masculin -38kg), Ismaël Yacoubi (pupille masculin -35kg), Faredj Hifeur (pupille masculin 45kg et plus) et Walide Guezmil (senior masculin -78kg). Une moisson impressionnante, idéal pour préparer les nombreuses échéances à venir.
