
Shito-ryu : une coupe et de l’excellence
Près de quatre cent cinquante inscrits, la présence d’une championne de classe mondiale, une compétition bien placée dans le calendrier… Autant de facteurs qui ont fait de ce premier événement de l’année un franc succès pour le shito-ryu.
Belle ambiance ce samedi au complexe sportif Cosec Pablo Neruda des Mureaux (Yvelines) pour la coupe de France shito-ryu. Un événement qui peut d’abord se féliciter une remarquable participation, avec quatre cent quarante-huit inscrits : trois cent quatre-vingt-quatorze en combat et cinquante-quatre en kata. « Pour la compétition combat, c’est une centaine d’inscrits de plus qu’en 2022, note Alain Galiana, président du comité départemental des Yvelines et responsable de l’organisation. Côté kata, le nombre est équivalent à celui l’année dernière, mais avec des participants venus des quatre coins de la France : Île-de-France bien sûr, mais aussi Hauts-de-France, Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Corse, PACA, Centre Val de Loire et Normandie. » Une affluence croissante et une organisation sans faille, comme le relevait Cédric Boumana (karaté shito-ryu Le Cannet, Alpes-Maritimes). « Je dois avouer avoir été très agréablement surpris par la logistique durant toute la journée. Il y avait pourtant du monde mais le planning a été parfaitement respecté. » Un professeur heureux avec cinq médailles remportées par quatre de ses élèves et lui-même : deux médailles de bronze avec Maya Fekhart en minimes -52kg et Ouassim Fekhart en cadets +70kg, trois d’argent grâce à Nolan Boumama en benjamins (kata et combat -40kg) et la sienne en kata seniors. Une journée pleine ! « Je suis d’autant plus satisfait d’être venu que cette coupe de France nous a permis de nous jauger par rapport aux combattants de notre style, mais aussi de nous préparer avant les rendez-vous qualificatifs interligues. Certains commencent d’ailleurs le week-end prochain », explique le professeur maralpin.
Alexandra Feracci derrière ses jeunes pousses
Une analyse confirmée par Alexandra Feracci, venue coacher un groupe de six combattants de son club, l’Athletic Club Ajaccien. « Après les fêtes, cette coupe de France a l’avantage d’être bien placée dans le calendrier. Début février, c’est vraiment parfait, puisque cela permet de retravailler tout le mois de janvier et d’avoir une vraie préparation pour cette compétition. » L’olympienne ne sera pas venue pour rien puisque quatre de ses élèves s’imposent en kata : Maryon Pizza d’Olmo (minimes féminines), Mateo Casu (benjamins), Zadig Poirier (minimes masculins), Jean Roch Ettori (pupilles masculins). Thomas Ettori termine, lui, en argent chez les minimes masculins. Une compétition où le CSM Puteaux de Rahim N’Doye, 6e dan, se sera également particulièrement illustré. En kata, le club des Hauts-de-Seine ramène deux titres avec Louise Chevallier (benjamins) et Marissa Hafezan (juniors), deux médailles d’argent avec Grégoire Chevallier (pupilles) et Gabrielle Torres (juniors) et une médaille de bronze grâce à Amir Assefy (minimes).
« Notre secret si j’ose dire ? Respecter le style, avec beaucoup d’exercices respiratoires », explique le professeur. En combats, le club emporte aussi trois médailles d’or. Alicia Ibegazene s’impose chez les cadettes (-50kg), Marissa Hafezan chez les juniors (55kg et plus) et Medhi Hadj-Hamdri chez les pupilles (-35kg). Solide.
Un stage national avec Yasunari Ishimi
Outre cet événement sportif, le shito-ryu tricolore a pour ambition de multiplier les événements pour ses pratiquants. Avec d’ores et déjà un rendez-vous exceptionnel le week-end prochain au gymnase Léo Lagrange (Paris, XIIe arrondissement) : la venue de Yasunari Ishimi, dixième dan et installé en Espagne depuis de nombreuses années : « Francis Didier avait initié la venue de cet expert auprès de la fédération espagnole avant la crise du covid. Maintenant que celle-ci semble derrière nous, l’idée a été de relancer ce stage national, explique Alain Galiana. À court terme, nous souhaitons développer les stages avec des hauts gradés en zone nord et sud. Ce week-end, nous allons d’ailleurs discuter avec les instances, des modalités et dates possibles de ces stages, l’idée étant de toujours mieux faire connaître le shito-ryu. » Amplitude, fluidité, variété technique, esthétique… Autant de mots pour caractériser un style désormais dominant au sein du kata mondial dont Alexandra Feracci est l’une des plus illustres représentantes au sein du karatéka tricolore.