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04 décembre 2015

Sanda : Foupa Pokam et Stambouli en Bronze à Jakarta

Wushu

La délégation tricolore était composée de 6 combattants à Jakarta, lors des championnats du Monde seniors de Wushu. Face aux places fortes que sont la Russie, l’Iran, l’Egypte et la Chine, la France a existé en ramenant deux médailles de bronze, par l’intermédiaire de Xavier Foupa-Pokam (-85kg) et de Delphine Stambouli (-65kg). Entretien avec ces deux membres de la délégation tricolore, revenus de la capitale indonésienne avec le bronze autour du cou.

Xavier Foupa Pokam, en bronze pour une première

© Denis Boulanger / FFKDA
Xavier Foupa Pokam • © Denis Boulanger / FFKDA

Passé par différents arts martiaux et sports de combat durant toute sa carrière, Xavier Foupa Pokam s’est lancé dans le Sanda en début de saison 2014/2015, suite aux conseils de certains membres de son club. Passé par les sélections régionales puis nationales, le combattant français a ensuite convaincu, lors des stages de préparation, les entraineurs nationaux de le sélectionner pour les Mondiaux en Asie. Une bonne pioche ! Pour sa première à ce niveau, il remporte le bronze et ambitionne tout naturellement de postuler à une sélection pour le prochain Euro en mai 2016, avec l’objectif de viser le titre.

“Début par le Karaté”
J’ai commencé par faire du karaté à partir de l’âge de 11 ans et ce pendant 7 ans. Arrivé à 18 ans je me suis alors consacré à mes études pour obtenir mon Bac. Je me suis ensuite tourné vers la boxe pied-poing, et notamment la boxe Thaïlandaise. J’ai découvert le Sanda il y a peu, sous l’impulsion de Manu Dawa, Kevin Petshi (membre de l’équipe de France), Yves Landu et Nathan Issaad qui sont 4 coéquipiers de mon club et qui ont obtenu de bons résultats en Sanda. Ils prenaient plaisir à pratiquer cette discipline, donc je m’y suis mis également.

“Fierté de porter l’écusson France”
En karaté, je n’ai jamais réussi à dépasser le stade des quarts-de-finale lors des championnats de France jeunes donc je ne pouvais pas me faire remarquer par les entraineurs nationaux. J’ai ce souvenir qu’en étant ado j’étais fan de Mickaël Milon et de Christophe Pinna. Nous avions à l’époque la chance de les voir déambuler lors des championnats nationaux avec le survêtement de l’équipe de France … ça faisait rêver ! Ils nous signaient nos passeports et nous nous étions tout contents. On voyait également tous les jeunes de l’équipe de France juniors qui défilaient et moi je rêvais de tout cela … Alors le jour où l’on me l’a remis en Sanda, après toutes ces étapes de sélection, j’ai eu ce sentiment de fierté et je n’ai pas hésité à le montrer !

“Retrouver des automatismes propres au Sanda”
Il fallait que je me sépare des habitudes que j’avais déjà dans d’autres disciplines et qui pouvaient nuire à ma performance en Sanda. A l’inverse, je devais également trouver de nouveaux automatismes avec notamment la gestion de cette plateforme de combat. Ne pas sortir et faire sortir son adversaire, la liaison entre la boxe et la lutte avec des gants de boxe qui est très spécifique … j’ai énormément travaillé sur ces aspects qui font la particularité du Sanda. Arrivé à un certain niveau de pratique, nous avons besoin de reflexes conditionnés, avec un temps de réaction et de réflexion le plus court possible … et en arts martiaux il n’y a pas de secret : c’est la répétition qui apporte tout cela !

“Gérer l’enjeu d’une compétition internationale dans un nouvel environnement”
Beaucoup d’attente, beaucoup de gestion car il faut rester dans sa bulle tout en soutenant le collectif qui est sur les aires de compétition. Il faut gérer le fait d’être prêt à combattre à tout moment car l’organisation changeait régulièrement les plannings … trois jours d’affilée j’ai eu l’annonce que je combattais le lendemain … finalement c’était reporté. En plus de cela, nous faisions face à de nouvelles réglementations en ce qui concerne les pesées, j’ai dû perdre du poids puis en récupérer pendant trois jours pour être certain de passer sous la limite. Nous étions pesés tous les matins et nous n’avions pas le droit à l’erreur sur la balance. Face à tous ces éléments et au stress de participer à cette compétition internationale qui est, en définitive, une nouveauté pour moi … ce n’était vraiment pas évident. Je me suis appuyé sur mon expérience, mon caractère et mon mental tout au long de ces championnats.

“Une demi-finale manquée”
C’était une question de sensations. J’ai probablement été déstabilisé par rapport à mon premier adversaire qui me rentrait beaucoup dedans. En demi-finale, je tombe sur un ukrainien qui était très fuyant, du coup j’ai eu du mal à me réadapter et à trouver la bonne distance. Lorsque j’ai réussi à réajuster ma distance de combat au début du second round, il était déjà un peu tard. J’ai offert trop d’opportunités à mon adversaire de remporter cette demi-finale qui était pourtant à ma portée. Cette expérience me laisse beaucoup d’espoirs, car contrairement à mes adversaires qui eux sont sur la scène Sanda et qui font que ça … j’ai l’avantage d’avoir une grande marge de progression dans cette discipline par rapport à eux.

“Tourné vers le championnat d’Europe 2016 »
Mon nouvel objectif c’est les championnats d’Europe ! Je vais repasser par les qualifications régionales, puis les championnats de France en espérant pouvoir représenter à nouveau la France lors des championnats d’Europe en Mai 2016.

Delphine Stambouli, le bronze mondial après l’argent en 2013

© Denis Boulanger / FFKDA
Delphine Stambouli • © Denis Boulanger / FFKDA

Delphine Stambouli a vécu ce championnat du Monde comme une déception, en perdant une place sur le podium par rapport à l’argent remporté à Kuala Lampur en 2013. Elle nous explique sa passion pour le Wushu, ce qui lui a manqué pour conquérir le titre mondial et sa relation avec sa fille « qui comprend dorénavant ce qu’est le Wushu ».

Passion
Je pratique le Wushu depuis maintenant 18 ans. Au départ, et pendant quelques années par la suite, je faisais à la fois du Sanda et du Taolu. Le niveau des compétitions Taolu s’étant rapidement élevé, je me suis vite sentie dépassée et dans l’incapacité d’avoir un bon niveau dans ces deux spécificités … J’ai donc opté pour le Sanda. Dans le Wushu, ce qui me plait c’est l’esprit, la discipline et l’ensemble des éléments que l’on travaille au quotidien pour se perfectionner. J’ai tout de suite adoré et je n’ai jamais quitté cet art martial.

Déception
En terme de palmarès, je suis vice-championne du Monde en 2013 à Kuala Lampur et championne d’Europe en 2014. Ces bons résultats obtenus lors de précédentes compétitions internationales m’ont servies pour arriver avec de bonnes bases en Indonésie. Malheureusement, après une première victoire en quart-de-finale contre la combattante suisse, je me suis inclinée au tour suivant contre l’iranienne qui a remporté le titre mondial par la suite. C’est clairement une déception. Je suis contente avec le recul d’avoir fait un podium, mais ça reste en définitive un échec pour moi. La première place était à ma portée, j’en suis persuadée ! Qu’est-ce qu’il m’a manqué en demie ? L’écart c’est fait au niveau de ma réactivité. Elle a marqué plus de points que moi … Voila ! Mon timing n’était pas bon et c’est l’élément que je vais m’attacher à travailler pour revenir plus forte.

Maman
J’ai effectivement une petite fille de six ans. Maintenant qu’elle commence à grandir, elle comprend mieux pourquoi je fais tout cela et pourquoi je suis souvent partie. C’est une passion qu’elle commence à partager avec moi et c’est plus agréable à vivre pour toutes les deux … même si être parti 10 jours comme cela, à l’autre bout de la terre, ce n’est pas simple et qu’à la fin de la compétition je n’avais qu’une envie : rentrer pour la retrouver. J’ai aussi la chance d’être bien soutenue dans mon entourage que ce soit personnel ou sportif, donc tout se passe bien. Je peux vivre ma passion pour ce sport et mon rôle de mère au quotidien.

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Sanda / X. Foupa Pokam et D. Stambouli en Bronze ! par ffkarate

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