4ème journée des Mondes, l’apothéose !
La quatrième journée, et première des phases finales, des Championnats du Monde de Karaté Seniors, qui se déroulent actuellement à Linz (Autriche), a encore été un franc succès pour l’Equipe de France. Engagés dans 4 finales et 3 petites finales, les tricolores ont été grandioses. Retour sur cette journée forte en émotions.
Une journée qui s’annonce bien…
La matinée commençait, pour la France, à 10h avec Kenji Grillon. Après un parcours géré avec brio, il avait buté sur l’azerbaïdjanais Mamayev lors des phases éliminatoires et filait donc vers une petite finale. Opposé au champion du monde en titre (Brême, 2014), le géorgien Gogita Arkania, le combat s’annonçait costaud. Mais Kenji Grillon, après plusieurs mois de doutes suite à sa blessure au genou, avait à cœur de revenir sur le devant de la scène mondiale, et ne voulait rien regretter. Si Arkania prenait l’avantage dès le départ grâce à un balayage, le tricolore ne s’est pas laissé abattre, et revenait au score point par point. Alors qu’on entamait les 30 dernières secondes, le géorgien parvenait à inscrire un nouveau point, et reprendre l’avantage. Un avantage qu’il gardait jusqu’à la dernière seconde, à laquelle Kenji, dans un élan de volonté marquait un ultime point. Fin du combat, égalité parfaite entre les deux athlètes… Ce sera donc aux arbitres de trancher. Coup de sifflet : 5/0 pour le français, et une médaille de bronze à la clé ! La première du clan tricolore.
La suite était prise, à 12h40, par la double Championne d’Europe en titre des -61kg, Lucie Ignace, qualifiée pour la finale aux termes d’un parcours de qualification mené brillamment. Opposée à l’égyptienne Lotfy, la cliente de la française était de taille, puisqu’elle est à ce jour invaincue depuis 2014. Ignace entrait en piste, et encaissait un premier point rapidement. Puis un second. Le score s’en tiendra là, et la française devient vice-championne du Monde, confirmant au passage son statut de meilleure athlète européenne !
La revanche de Thouy et Agoudjil !
Emily Thouy suivait de près pour sa finale. Déjà finaliste en 2014, elle l’avait annoncé, elle ne venait que pour l’or ! Si le combat, face à la brésilienne Kumizaki, démarrait doucement, la française était à l’origine de l’ouverture du score, à 50 secondes de la fin. Mais cela ne lui suffisait pas, puisqu’elle en marquait un second sur un contre ! Fin du combat, Emily Thouy est Championne du Monde ! Elle place, par la même occasion la France en seconde position au classement provisoire des nations !
Retour en petite finale, cette fois pour le français Sofiane Agoudjil, qui détenait les cartes pour aller décrocher sa première médaille mondiale. Oui, mais face à l’italien Maresca, qui l’avait privé de l’or lors de l’Euro 2015, tout restait à faire. L’ouverture du score, à moins d’une minute de la fin du combat, était double. Le français marquait sur une technique de poing, tandis que son adversaire, grâce à un ura-mawashi, prenait l’avantage, 3 à 1. A nouveau, les deux concurrents pour le bronze marquaient simultanément, augmentant le score de 4 à 2, toujours en faveur de l’italien. Plus que douze secondes au compteur, mais le mental d’acier du français, qui ne voulait pas laisser passer sa chance, lui faisait lancer un coup de pied au corps. Il revenait ainsi au score 4/4, et le combat se terminait. A l’instar de son compatriote des -84kg, Sofiane Agoudjil allait avoir son sort entre les mains des arbitres. 5/0, Agoudjil décroche sa première médaille mondiale !
Pour ses premiers Championnats du Monde Seniors, Steven Da Costa aussi souhaitait montrer qu’il fallait compter sur lui. S’il n’aura pas l’or qu’il souhaitait, il se qualifiait tout de même pour tenter d’aller chercher le bronze, face à un adversaire qu’il connait bien, le turc Uygur. Là aussi, l’ouverture du score était simultanée 1/1. Mais le Lorrain avait les dents longues, et déclenchait un superbe ura-mawashi qui lui faisait prendre une avance de 3 points. Score final 4/1 pour le français, et une médaille de bronze mondiale !
Récupérer le titre Mondial !
En fin de journée, Alexandra Recchia passait à son tour, en finale des -50kg. Alors qu’elle avait perdu son titre à Brême, la française avait bien annoncé que sa seule ambition était l’or mondial. Si elle était à l’origine de l’ouverture du score, très vite les cœurs s’emballaient, car la tricolore sortait trois fois consécutives à une minute de la fin du combat, et était sous la menace, si une autre sanction de ce type tombait, d’être disqualifiée. Mais Recchia n’allait pas se laisser déstabiliser et allait enchainer les points. Son adversaire, la japonaise, marquait elle aussi trois fois, mais cela n’a pas été suffisant. Alexandra Recchia le voulait, elle l’a eu. Elle redevient Championne du Monde !
Et puis, pour finir en apothéose, quoi de mieux que l’Equipe Féminine Combat ? Lancées face aux espagnoles, les françaises, qui voulaient récupérer elles aussi leur titre perdu en 2014 n’ont rien lâché. Leila Heurtault mettait ses compatriotes à l’aise en gagnant le premier combat 3/1, mais rien n’était encore joué. Jusqu’à ce qu’Alizée Agier entre en piste. Au terme d’un combat géré avec une grande maîtrise, la tricolore propulse son équipe en orbite. Elle gagne 3/2 sont combat, et conclu la journée de la meilleure des manières ! Les françaises sont Championne du Monde, et l’émotion prend le pas.
Pour cette première journée de finales et petites finales tous les français ont rempli leur contrat. La France repart, provisoirement, avec 3 médailles d’or, 1 d’argent et 3 de bronze. Demain place aux deux équipes masculines, dont celle des Katas tentera d’aller chercher l’or, et celle des Combats le bronze.
