La sélection pour l’Euro à AAlborg
Le staff national a sélectionné un groupe de 28 karatékas pour ces championnats d’Europe cadets/juniors/espoirs qui auront lieu au Danemark, du 8 au 10 février 2019. Première nation en 2017 mais au pied du podium (4ème) l’an passé à Sotchi (Russie), les jeunes karatékas engagés auront pour objectif de finir dans le trio de tête des nations européennes lors de cette 46ème édition de l’épreuve continentale jeunes.
Yann Baillon – Directeur des équipes de France
« Sur ces championnats d’Europe 2019, nous restons dans la même logique que lors des deux dernières épreuves jeunes, c’est-à-dire que nous sélectionnons uniquement les athlètes qui nous semblent prêts à relever les défis internationaux. Si l’on veut donner de la valeur à ce que l’on fait, il faut que les jeunes soient bien préparés en amont dans les clubs et que l’on puisse s’assurer qu’ils soient performants quand on devra les sélectionner à l’international.
Il y a énormément de compétitions chez les jeunes avec les Karate 1 – Youth League, les championnats d’Europe, les championnats du Monde … on doit donc être rigoureux dans nos choix car tous ne peuvent pas partir. Nous ne pouvons plus nous permettre de sélectionner 45 athlètes et revenir avec 4 médailles (sic). En resserrant le groupe, on permet aux entraîneurs de se concentrer plus efficacement sur les athlètes sélectionnés. Nous avons beaucoup investi cette saison sur les jeunes, notamment les cadets et juniors, avec un renforcement du Pôle France – Karate Relève, la possibilité pour certains de s’entraîner au Pôle, des déplacements à Sofia, Umag et Venise que nous ne faisions pas forcément auparavant avec l’équipe de France. Tout ce travail va dans le sens de donner plus d’expérience internationale aux jeunes qui peuvent être amenés ensuite à être sélectionnés sur des épreuves majeures. A Venise, nous avons vu des résultats intéressants qui valident également le fait de surclasser les jeunes dans certaines catégories. Le niveau d’engagement monte d’un cran quand on passe sur la catégorie d’âge supérieure et c’est ce que l’on note aussi lorsque l’on s’aligne sur les épreuves internationales de référence. Il faut que les athlètes sollicitent leurs entraîneurs pour se surclasser. Il faut être ambitieux. Si un athlète cadet remporte un jour un championnat de France junior, cela validera notre positionnement. C’était le cas il y a une quinzaine d’années, quand les surclassements étaient autorisés : les juniors se battaient pour gagner l’épreuve senior, et les cadets pour la compétition junior.
Pour en revenir aux sélections, dans certaines catégories, personne ne se détache. Il faut que l’on puisse instaurer une culture de la gagne et le fait que tout le monde ne parte pas, c’est un signal. En espoirs, des athlètes sont engagés dans la qualification olympique et cela doit-être leur priorité. D’autres ne remplissaient pas toutes les conditions pour être sélectionné sur cette épreuve continentale jeune.
Ces championnats d’Europe doivent nous permettre de préparer les championnats du Monde qui se dérouleront en octobre de cette année 2019. Attention, les athlètes sélectionnés doivent être conscients qu’ils devront être performants sur ce championnat continental pour espérer plus. Dans ce sens, les athlètes qui partent effectueront plusieurs stages en janvier pour être prêts pour Aalborg. »