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25 février 2015

Stage Jeune Combat: rendez-vous en Poitou-Charentes

KaratéDéveloppement

C’est en décembre en Alsace que l’ancien responsable de l’équipe de France Thierry Masci, désormais engagé sur une mission de transmission auprès des jeunes, a inauguré son premier stage « expert » proposé aux 12-15 ans. À quelques jours du suivant, prévu le 7 mars dans la Ligue Poitou Charentes, Thierry Masci évoque cette première expérience et le bilan qu’il en fait.

© DR
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FFKaraté: Thierry Masci, pouvez-vous nous rappeler l’objet de ces stages ?
Thierry Masci: Nous avions fait le constat qu’aucun stage technique n’était proposé aux jeunes karatekas. L’idée est donc de combler ce manque en proposant quelque chose qui n’est pas de l’ordre de l’initiation, ni de la pure animation. Nous ciblons une population benjamin jusqu’à minime, avec déjà une expérience du karaté, et même de la compétition car nous demandons aux jeunes d’amener leurs protections. Ce que nous souhaitons c’est bien sûr de contribuer à leur intérêt pour notre discipline et à leur épanouissement. Ce sont trois heures de pratique qui vont dans ce sens, mais qui nous permettent aussi, et sans doute surtout, d’entamer un dialogue avec les professeurs, de leur monter les concepts d’entraînement de l’École Française de façon à ce qu’ils s’en emparent à leur tour dans leurs propres séances. Nous voulons contribuer à enrichir leurs cours si nous le pouvons, et en tout cas être force de proposition. Ces stages ont pour but aussi de valoriser le karaté combat, d’offrir une première approche de notre vision de l’apprentissage et de l’entraînement spécifiques à la compétition de karaté. Ils sont aussi une bonne introduction à l’utilisation des cibles rouges et bleues, du Pao pour les frappes au corps, et aussi du grand bouclier qui va de la tête au pied, un ensemble d’outils qui permet tout un panel de techniques, y compris dans un travail à deux.

© DR
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FFK: Vous avez effectué votre premier stage en Alsace, quel bilan en tirez-vous ?
TM: Premier du genre, l’Alsace était un stage test. Nous avons rassemblé entre 60 à 80 stagiaires, ce qui est une bonne première, même si nous visons, une fois que l’habitude sera prise, une population d’environ 120 stagiaires. Les jeunes ont été ravis et en redemandaient. Cette approche ludique leur convient tout à fait. Ils sont les meilleurs guides pour ce qui marche ou pas avec eux, surtout dans cette approche par atelier. Si on garde leur attention, si ils ne s’ennuient pas, alors c’est gagné ! Bien sûr la rigueur n’est pas absente. Les rituels sont là et les exercices finissent pas être exigeants, mais on y vient progressivement, par paliers, et cela les intéresse de les passer les uns après les autres. On organise leur enthousiasme en amenant la structure en douceur. Franchement nous avons passé un super moment avec eux, mais aussi avec leurs professeurs qui nous ont dit, dans les échanges qui ont suivi le stage, qu’ils avaient été intéressés par la dimension concrète, utile de la séance. Nous les aidons à mieux voir comment utiliser les cibles dans la mise en application spécifique par ateliers.

FFK: Suite à cette première expérience, qu’est-ce qui va changer en Poitou-Charentes ?
TM: En Alsace, nous avions pensé aborder le combat et le kata, en demandant à Yves Bardreau d’intervenir. Mais le temps est trop court pour aborder efficacement l’un et l’autre et nous avons décidé de séparer combat et kata à l’avenir. Nous allons créer un créneau complet pour le kata. Quant à moi, je pense désormais me faire accompagner par un jeune combattant de l’équipe de France, fille ou garçon, pour donner au stagiaire un reflet flatteur de ce qu’il pourrait être, un exemple pour les aider à s’identifier à la performance et à l’excellence. L’Alsace m’a permis de trier mes exercices, mais aussi de réaliser que pour certains professeurs qui n’avaient pas l’habitude de ce type de travail, l’adaptation n’était pas immédiate. Je dois prévoir au début du stage de leur permettre de se familiariser avec les cibles et autres Paos, pour que les ateliers fonctionnent bien. La gestion du nombre est aussi une difficulté. En plus des professeurs présents en kimono sur le tapis, nous allons avoir des partenaires en survêtement, les candidats au DIF qui seront présents pour une journée de formation. Ce sera une aide précieuse. Il me semble aussi qu’il serait très intéressant de faire un lien avec l’arbitrage, de façon à mieux faire comprendre comment on marque les points. En Poitou Charentes, j’ai demandé à Bernard Pagès, notre ancien Directeur Technique National désormais responsable de l’École régionale de formation de là-bas, qu’il fasse venir de jeunes arbitres à cette occasion. De façon aussi à mettre tout le monde ensemble sur le tapis, formation et compétition.

Dates des prochains stages :

  • Le 7 mars 2015 – Ligue Poitou-Charentes
  • Le 4 avril 2015 – Ligue d’Essonne

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