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19 novembre 2017

Bilan : Au rendez-vous des leaders

KaratéCompétitionsHaut-niveau

À la lecture du palmarès de cette édition 2017 de la coupe de France organisée pour la troisième fois consécutive à Lille, on pourrait se dire que les lignes ne bougent pas. Les leaders l’ont emporté. Oui… mais il ne s’est pas rien passé pour autant. Chez les féminines, hormis la championne du monde des -55kg Emily Thouy, « seulement » 3e, battue 1-0 par Charline Seguy, et qui voit donc arriver une concurrente en plus de Sara Heurtault – mais l’Orléanaise doit encore jongler avec un emploi du temps complexe durant quelques semaines, les n°1 sont au rendez-vous.

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Chez les micro-machines des -50kg d’abord. Une finale Recchia-Bouderbane remportée aux drapeaux par la première, qui donnait surtout l’information du retour de la seconde après un long travail de rééducation suite à une opération de la hanche. Ces deux-là, Recchia étant retardée dans sa préparation par quelques pépins physiques, n’étaient pas à leur meilleur. Ce n’est donc qu’une étape. Et pour l’heure, une cinquième victoire en coupe de France pour la double championne du monde.

L’impact Heurtault

Une première, en revanche, pour Sara Heurtault et son karaté d’impact, finaliste l’an dernier, en bronze lors des derniers championnats de France. La protégée de Didier Moreau au Mans poursuit sa progression et frappe les esprits. Menée 0-1 par Charline Seguy en finale, elle revient aux poings, avant de lancer les jambes, avec une gestion intelligente du Vidéo Replay pour un 9-2 cinglant. Après Leila, voici l’impétueuse Sara. Il va falloir compter avec elle.

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Leila Heurtault justement, qui continue à prendre du volume, à l’image de sa finale contre Magatte Seck. La combattante du Sauvegarde Besançon, victorieuse de l’Open de Paris en 2014 représentait pourtant une solide opposition. Pas de quoi priver Heurtault, déjà cinq fois finaliste de cette coupe de France, d’un troisième succès, à l’issue d’une finale engagée : un ura-mawashi d’entrée auquel répondait un mawashi de Seck qui revenait au tableau de marque, un gyaku d’Heurtault puis encore une jambe pour passer devant… alors que la Bisontine plaçait un super mawashi en deux temps jambe repliée pour un joli 7-6 final. Du très solide digne du niveau international.,

Agier puissante, Florentin un peu seule

Dans la catégorie supérieure, il y eut aussi de l’impact, à l’image du yoko-geri décisif de la championne du monde 2014 Alizée Agier qui pliait Lamya Matoub en finale. Enfin, peu inquiétée dans sa catégorie des +68kg, la double championne d’Europe Anne-Laure Florentin l’a emporté en finale à la décision dans un match un peu terne, qui pose surtout la question de la concurrence qui lui est proposée au niveau national. « C’est une compétition d’étape, mais c’est vrai qu’il est difficile de se situer face à des combattantes de niveau inégal. Finalement, c’est quand j’ai eu le plus d’opposition en demie que j’ai le mieux travaillé (Un 8-0 sur Nasria Said-Madi, finalement 3e, NDLR). »

Et les garçons ?

Sofiane Agoudjil battu dans un combat très bien maîtrisé par l’ancien vice champion d’Europe Johan Lopes en demie, c’est ce dernier qui s’imposait en finale face au jeune champion de France en titre Adam Jacqueray. Sa quatrième coupe de France, un dixième succès national pour celui qui affiche aussi six titres de champion de France… et un relâchement nouveau qui, en plus de ses qualités d’excellent contreur, lui a permis de s’exprimer dans la variété. « Je ne m’interdis rien, je ne renonce pas. J’ai compris des choses. Il faut juste appuyer sur les bons boutons au bon moment. Je savais qu’avec Sofiane dans mon tableau, ça allait être une journée intéressante », analysait le combattant des Hauts de Rueil. Alors que Marvin Garin s’imposait sereinement en -67kg – une catégorie dont Steven Da Costa était absent – à l’image de sa finale contre Alexis Raspilair qui tenait bien le centre mais se faisait piquer par la vitesse du combattant de Sarcelles, la catégorie des -75kg offrait sans doute la plus belle finale masculine de la journée.

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Da Costa – Seguy régalent

Coéquipiers en équipe de France mais aussi concurrents, Logan Da Costa et Corentin Seguy se sont ainsi expliqués. Le Provençal, double tenant de cette coupe de France, avait sorti Marc-Alexis Rouret avec autorité, puis Gregor Harspataki en demie grâce à un travail d’absorption-remise parfait. Logan Da Costa avait écarté le rugueux Britannique Alton Brown, lui-même tout juste sorti d’un combat dur où il fit vivre trois minutes éprouvantes à Lou Lebrun plusieurs fois à terre. Surtout, Da Costa et Seguy allaient livrer une finale intense. Corentin Seguy marquait le premier point, menait même 2-1 à la faveur du Vidéo Replay, mais c’est le moment que choisissait le combattant de Mont Saint-Martin, par ailleurs parfait dans ses esquives, pour lancer ses lourds coups de pieds au corps. Une victoire dans les derniers instants pour l’aîné des Da Costa, déjà champion de France en avril dernier à Orléans. Le mano a mano continue.

Bendiab, un cran au-dessus

Lopes, Garin, Da Costa… restait Kenji Grillon et Salim Bendiab, tous deux également sur la plus haute marche du podium dans le Palais des Sports Saint-Sauveur parfaitement habillé pour l’événement. Le champion du monde 2012 n’a pas vraiment été inquiété malgré la qualité d’opposition d’Abdourhamane Drame en demie, la finale face au récent champion du monde espoirs égyptien, Mohamed El-Kotby, étant réglée sur un triste 1-0, avec un Égyptien, également médaillé mondial seniors en 2014, blessé aux côtes au tour précédent et loin de son niveau sur cette finale … Dommage. La cinquième coupe de France en tout cas pour Kenji Grillon. La sixième pour Salim Bendiab, à domicile, cette fois contre Mehdi Filali. Un parcours intéressant pour le médaillé européen 2016, efficace sur son travail de jambes, affûté physiquement, et plus lucide tactiquement – « Je travaille de temps en temps ce secteur avec le Néerlandais Daniel Sabanovic (Champion du monde 2000, double champion d’Europe des -80kg, NDLR) quand je vais en Hollande, tout en poursuivant mon travail au quotidien avec Fabrice dans mon club. », confiait le Nordiste – à l’image de sa demie contre Mickaël Serfati qu’il parvenait à déborder en toute fin de combat alors que le Parisien avait choisi un schéma très intelligent qui verrouillait bien la distance et lui permettait de partir le premier sur chaque attaque.

Par équipes : Sarcelles refait un doublé

Au terme d’une finale haletante face au Mont Saint-Martin des frères Da Costa, double tenants du titre et champions de France en titre, le très costaud groupe de l’AAS Sarcelles reprenait le trophée abandonné en 2015. Steven Da Costa lançait parfaitement les siens face à Medhi Lakehal sur deux coups de pieds dont un mawashi jambe arrière, avant que Kenji Grillon ne prenne le dessus sur son frère Jessie sur un joli coup de pied lui aussi (5-4). L’excellent Logan faisait ensuite voler en éclats la vigilance d’Amin Bouazza, battu 3-1. 2-1 pour Mont Saint-Martin qui avait aligné trois points forts d’entrée. Le Portugais Filipe Reis avait la possibilité d’apporter le troisième succès de rang au club lorrain après la coupe 2016 et les France 2017. Mais la tâche était ardue face au champion du monde espoirs égyptien, même blessé aux côtes. Dans un combat très engagé et très rythmé, Mohamed El Kotby, qui lâchait le premier point, passait devant à dix secondes du terme, 3-2, puis 4-2 grâce à cet excellent poing avant qui faisait encore mouche, alors que Reis n’avait d’autre choix que se jeter. Égalité au nombre de victoires… Pas le temps de respirer, car c’était le show Marvin Garin : 8-0 en quatre-cinq secondes (!) contre Luigi Valera avec une vitesse et une précision incroyables, comme sur ce dernier mawashi qui faisait lever les quatre drapeaux et la salle avec. Quel combattant ! Pilier de l’équipe de France par équipes, il apportait une nouvelle fois un point décisif à Sarcelles avec un karaté de classe mondiale.

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Un bonheur n’arrivant jamais seul, c’est un doublé pour le club du Val d’Oise puisque les féminines, quelques minutes avant, n’avaient fait qu’une bouchée du CSM Puteaux avec un succès en deux combats par Iryna Zaretska et Andrea Brito, la capitaine Lamya Matoub n’ayant même pas besoin de combattre. Le cinquième titre féminin du club au cours des huit dernières éditions. Solide.

Revivre cette Coupe de France de Karaté Combats Seniors 2017 (Replay des finales, résultats complets …)

Texte : Olivier Rémy – Sen No Sen / Photo : Denis Boulanger – FFK

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